Who runs the STEM world ? Pas vraiment les filles, pour le moment. Heureusement, des initiatives émergent pour réconcilier femme et informatique…
Les STEM : au royaume de la testostérone ?
Les STEM, ça vous parle ? C’est un acronyme américain qui signifie « Science, Technology, Engineering and Mathematics ». On l’utilise en Belgique pour désigner les disciplines en lien avec les nouvelles technologies. Nos voisins français et canadiens les connaissent mieux sous le nom de STIM.
Or, les chiffres sont formels : les filières STEM sont fréquentées par une majorité d’hommes. Dans le monde, seulement 35 % des étudiants en STEM sont des femmes. Au niveau européen, on estime que moins de 25 % de femmes sont diplômées en STEM. Elles sont par ailleurs nombreuses à abandonner en cours de cursus. En Belgique, seulement 13 % des start-up numériques sont créées par la gent féminine. Ouch !
Femme et informatique : qu’est-ce qui cloche ?
Mais alors, comment expliquer la minorité féminine dans les STEM / STIM ? Il se trouve que ce n’est en aucun cas une question de prédisposition intellectuelle. À en croire les études TIMSS 2015 et PISA 2012, il semble que les capacités d’apprentissage des hommes et des femmes en sciences soient identiques. Et toc !
Derrière tout cela, il y a surtout une histoire de stéréotypes. Les filles désireuses de s’inscrire en filière scientifique ou d’apprendre à coder sont souvent découragées par leur environnement familial. Les professeurs de sciences ont également tendance à se montrer peu exigeants envers les élèves féminines. Résultat : plus d’1 fille sur 2 est convaincue (à tort) qu’elle sera moins performante qu’un garçon en STEM.
Exit les STEM, bonjour les STEAM : la solution à une féminisation du secteur ?
Pour rééquilibrer la tendance, la petite sœur des STEM a récemment vu le jour. Il s’agit des STEAM. Le « A » greffé à l’acronyme se rapporte à « Arts ». L’idée ? Valoriser le côté artistique de l’innovation scientifique via une approche interdisciplinaire. L’objectif est d’encourager les informaticiens de demain à développer leur créativité.
L’UNESCO voit dans cette initiative une opportunité de féminiser les milieux technos. Heureusement, les femmes n’ont pas attendu qu’on leur déroule le tapis rouge pour se démarquer en informatique ! En Inde, on trouve d’ailleurs davantage de filles que de garçons dans les filières techniques.
Ada Lovelace et compagnie : à bas les codes, vive le code
Si on vous dit « IT », « STEM » ou « STIM », il y a de fortes chances pour que vous pensiez à Bill Gates ou Steve Jobs. Mais les femmes aussi ont écrit l’histoire de l’informatique ! Ada Lovelace (1815-1852) est sans doute la plus connue d’entre elles. Et pour cause, elle a créé le tout premier programme informatique. Rien que ça !
Pensons également à Hedy Lamarr (1914-2000). Son existence était partagée entre les feux hollywoodiens et l’innovation technologique. C’est à elle que l’on doit le Wi-Fi (alors, merci Hedy !). Grace Hopper (1906-1992), quant à elle, a conçu l’un des premiers langages de programmation au monde (COBOL). Pour la petite anecdote, c’est aussi elle qui est à l’origine du mot « bug » !
L’ADA Club : en route vers le girl power 2.0 !
Et si on faisait de nouveau rimer femme et informatique ? Chez we are coders, nous avons souhaité poursuivre l’œuvre de Ada Lovelace et des autres figures féminines de la tech. C’est pour cette raison que nous avons fondé l’ADA Club. Il s’agit d’un cercle réservé exclusivement aux filles. Nous y proposons des ateliers et des activités spécifiques.
À travers ce projet, nous nous engageons à soutenir l’implication des filles dans les STEM. Et, surtout, à les aider à (re)prendre confiance en leur passion et en leurs compétences, dans un contexte où certains clichés genrés ont encore la vie dure…
Votre fille est une mordue de STEM et de programmation ? Elle est la bienvenue dans notre ADA Club ! Offrez-lui son ticket d’entrée ou proposez-lui une séance d’initiation à Scratch 100 % gratuite. Qui sait, peut-être deviendra t-elle la nouvelle Ada Lovelace…